La maladresse mène à tout [PV Snny - terminé]

Le blondinet saisit la main d'Annelyse :

" Pourquoi tu traines avec lui ? Il est bizarre... "

Il lui jeta un regard oblique. La jeune femme enleva sa main, et se blottit contre Caleb :

" Il est pas bizarre, il est gentil. "

Cette fois, Caleb n'avait pas envie de sourire. Il se contenta de lui lancer un regard très froid.

- Et toi, tu es qui ? Son petit copain, son père ?

Azerwen s'approcha. Elle détestait qu'on regarde son frère de travers, et elle voulait savoir ce qui se passait.

Annelyse regarda Ethan, mauvaise :

" C'est bon, lâche moi. " Elle tapota l'épaule du garçon, avec un sourire pincé, voulant qu'il s'en aille le plus vite possible.

" Ça te poserai un problème que je sois son mec ? "

Il répondit au regard mauvais du jeune homme. Il était au moins aussi musclé que Caleb, et il aimait provoquer les autres garçons, surtout quand ils touchaient à son amie. Annelyse lui lança un regard mauvais, lui éclaboussant le visage avec son pied.

Azerwen s'approcha du garçon et sans prévenir, elle pressa un immense couteau contre sa gorge.

- T'as un problème avec mon frère ?

Caleb leva les yeux au ciel. Il savait très bien qu'Azerwen tuait pour moins que ça, alors là il fallait qu'il l'en empêche, même s'il n'avait pas envie.

- Lâche ça Az'.

Azerwen le regarda dans les yeux, elle savait bien qu'il n'avait pas vraiment envie, mais elle enleva quand même le couteau. Elle le rangea dans sa manche avant de murmurer à Ethan "Fais gaffe."
Caleb regarda le jeune homme.

- C'est à voir.

Annelyse regarda Azerwen :

" Si on pouvait éviter de tuer quelqu'un, hahheum. " Puis elle se tourna vers Ethan, et lui montra la rive du regard. Celui ci ignora Annelyse, regarda brièvement Azerwen puis il prit la main d'Annelyse pour déposer un baiser dessus tout en fixant Caleb:

" C'est à dire ? "

Azerwen continua de regarder Ethan d'un mauvais oeil.
Caleb lui sourit.

- Je n'ai rien à te dire.

Il serra seulement Annelyse contre lui, parce qu'il avait envie et pour le nargueur.

Annelyse leva la tête vers Caleb, puis regarda Ethan, l'air las. Celui ci s'appuya sur le rocher, regarda Annelyse avec dégoût :

" J'espère que vous n'allez pas vous mettre ensemble... "

Annelyse lui jeta un " Qu'est ce ça peut te faire ? " auquel il répondit par un clin d'oeil.

Caleb sourit à Annelyse, lui fit un bisou sur la joue et se leva.

- Je vais vous laisser, je dérange pas plus longtemps.

Il sourit avant de sauter de nouveau dans l'eau, à côté de sa soeur.

- Tu viens, Az' ?

La jeune fille lança un regard interrogateur à son frère. Lui savait ce qu'elle se demandait : "T'es sûr qu'on le tue pas ?". Ce à quoi Caleb répondit par un léger mouvement de tête pour lui signifier que non.

" Q..quoi ? "

Annelyse ne comprit pas tout de suite. Elle ne voulait pas qu'il parte, et surtout pas à cause d'Ethan, elle prit celui ci par le bras, approcha sa tête de l'oreille du jeune homme et lui murmura :

" Merci d'avoir tout fait capoter. Tu peux t'en aller. "

Elle lui tourna vivement le dos et posa son regard sur l'eau du lac. Le jeune homme baissa la tête et s'en alla sans demander son reste.

Azerwen plongea sous l'eau et intercepta Ethan, un sourire mi sympathique mi diabolique aux lèvres.

- Plus sérieusement, t'es qui ?

Caleb lui ne savait pas ce qu'il devait faire. Il leva la tête et regarda le ciel, comme chaque fois qu'il était indécis.
Il savait qu'Ethan le détestait sans raison et ça le mettait de mauvaise humeur.

Il sourit à Azerwen, un sourire angélique malgré la situation :

" Ethan. Enchanté. " Il reprit son sérieux et la regarda : " Que veux tu savoir ? "

Annelyse, elle, sauta dans l'eau et se colla derrière Caleb, enroulant ses bras autour de lui :
" Pars pas. S'il te plait. "

Azerwen le regarda dans les yeux, une expression neutre au visage.

- Pourquoi t'aimes pas mon frère alors qu'il t'a rien fait ? C'est quoi ton problème ?

Elle n'aimait pas y aller par 4 chemins. Le tact, c'était pour les gens qui avaient du temps à perdre en masse.

Caleb ne retourna pas la tête, se contentant de s'arrêter en demandant :

- Pourquoi ça ...?

Il continua à fixer les yeux jaunes d'Azerwen :

" Je n'aime pas qu'on s'approche d'Annelyse. "

Annelyse le contourna, croisa les bras sur sa poitrine et avec une petite moue adorable, le fixa :
" Pourquoi tu veux partir ? "

Azerwen ne relevait même pas qu'il fixait ses yeux. Ils avaient un côté envoutant, et en même temps repoussant qui lui avait valu une enfance difficile, et elle ne se rendait plus compte du regard des autres sur ses yeux d'ambres.

- Mais pourquoi ?

Caleb sourit en voyant Annelyse, juste avant de s'arrêter de sourire pour répondre.

- Parce que je n'aime pas rester avec ceux qui me détestent.

Il sourit vaguement à la jeune femme :
" Parce que je suis possessif. "
Au moins, il le savait, et il ne se mentait pas à lui même. Il n'aimait pas qu'on touche à Annelyse, ça en devenait maladif.
Annelyse regarda Caleb droit dans les yeux :
" Mais t'es pas obligé de rester avec lui..."

- Ami possessif ou petit copain jaloux ?

Elle le regardait dans les yeux. Quand elle aurait terminé ses questions, elle en viendrait aux menaces. Parce qu'elle n'aimait pas qu'on rende son frère triste.

Caleb soutenait le regard d'Annelyse, et lui répondit :

- Mais s'il reste avec toi, oui ....

Il eut un rire nerveux. Annelyse ? Sa petite amie ? Surement pas. Comme il avait pied, il avança vers la rive, passant sa main dans ses cheveux blonds :
" Si c'est pour en venir à me trancher la gorge, je ne vois pas l'utilité de te répondre. "
La jeune femme eut un instant envie de noyer Ethan, et de le laisser crever six pieds sous terre.Elle joua avec ses doigts, poussa un petit soupir :
" Je lui ai dit de s'en aller. "

- C'est pas faux. En tout cas, possessif ou pas, si tu rends encore une fois mon frère triste, tu le regretteras. Il n'a rien fait pour mériter que tu le déteste.

Elle disait ça avec un grand sourire angélique.
Caleb, la regarda. Il avait l'air de l'embêter.

- Ouais, mais je sais pas s'il le fera ....

Il se hissa sur la rive, ne lâchant pas la jeune femme des yeux :
" Je ne le déteste pas. C'est juste que Annelyse, on touche pas. "
Il remit son T-shirt noir.
Annelyse regarda derrière elle :
" Généralement, il m'écoute quand je suis en colère. Excuse le, il est bête... "
Elle se mordit la lèvre, si bien qu'elle saigna.

Azerwen sourit, un sourire de provocation.

- Ah bon ? On dirait pourtant que oui ~

Caleb regarda la jeune fille en fronçant les sourcils, avant d'essuyer la goutte de sang sur ses lèvres.

- Annelyse, ne fais pas ça !

" Arrêtez de me provoquer, mademoiselle... "
Il eut un sourire délicat, presque gentil. Mais son regard bleuté restait le même, toujours aussi froid.
Annelyse regarda Caleb :
" C'est pas à toi que je fais mal ~ "

Elle rit. Son regard à elle aussi ne changeait pas.

- Je fais ce qui me plait ~

Caleb, lui, la regarda dans les yeux :

- Si tu as envie de te faire mal, ne le fais pas devant moi.

" Bien. Sur ce, je vous souhaite une agréable journée, au plaisir de vous revoir. "

Il lui tourna le dos et reprit le petit sentier de terre qui menait au manoir.
Annelyse se tourna, et soupira de contentement, avant de voir que Caleb la fixait. Comme une gamine, elle baissa la tête et ne dis rien.

Azerwen chantonna.

- J'aime pas les hypocriiiites ~

Caleb regardait Annelyse dans les yeux, attendant une quelconque réaction de sa part.

Ethan entendit et rit légèrement mais ne se retourna pas.
Annelyse releva la tête, essuya une larme de sang qui roulait sur ses lèvres, puis hocha la tête positivement :
" D'accord. "

Azerwen retourna dans l'eau, après un léger haussement d'épaules en souriant. Tant qu'il ne revenait pas, tout allait.

Caleb la regarda dans les yeux :

- Bien ....

Annelyse évita son regard. Elle n'aimait pas être grondée comme une gamine, et puis, quand il la regardait comme ça, on aurait dit qu'il n'était pas un ami, mais son père et ça, clairement, ça lui faisait peur. Elle garda le regard baisser, comme soumise et ne toucha plus à sa lèvre.

- Je n'aime pas quand tu te fais mal, c'est tout ...

Il lui adressa un sourire tendre. Il veillait sur les gens à qui il tenait, c'était dans sa nature et on ne pouvait pas s'en occuper.

" C'est juste trois gouttes de sang. "

Elle releva la tête et le voyant sourire, elle se dit qu'il tenait peut être à elle. C'est à ce moment qu'elle se sentit effroyablement nulle et qu'elle aurait bien aimé qu'Azerwen lui tranche la gorge pour qu'elle arrête d'être bête.

- Mais quand même ...

Il baissa un peu la tête. Il s'en voulait de lui faire des reproches, ce n'était pas à lui de le faire .... C'était plutôt à son super ami qu'elle adorait de lui dire de ne pas se faire saigner. Il se sentit idiot et regarda l'horizon.

" Mais promis, je le ferai plus. "

Elle avança d'un pas, prit les bras du jeune homme pour les enrouler autour d'elle et se blottit contre lui en regardant dans la meme direction que Caleb.

- D'accord ....

Caleb était surpris mais se retint de rougir.
Pas très loin d'eux, Azerwen chantonnait :

- Pas touche à Annelyse .... Pas touche ....
Et elle riait en voyant que son frère ne respectait pas ça du tout.

Annelyse se tourna vers Azerwen en riant :
" Je touche qui je veux et j'ai le droit d'etre touchée. Je suis pas une gamine. "
Elle sourit puis se tourna vers Caleb :
" Vouz avez des colocataires ? !

Azerwen rit en pensant à Ethan. S'il entendait ça, la tête qu'il ferait.... Et il n'avait pas l'air de compter des masses pour la jeune femme.

Caleb lui sourit en la regardant dans les yeux.

- Oh oui, beaucoup ... Ils habitent tous chez ma soeur, et elle dit rien.

" Ah oui ? Et ils sont gentils avec toi j'espere ? "
La jeune femme enleva une mèche blonde de ses yeux et sourit. Elle pensa à Ethan, il aurait pu s'entendre avec Caleb, mais elle le connaissait, dans quelques instants il reviendrait avec un panier de nourriture et tenterait de bafouiller des excuses.

- Hm .... Devant mes soeurs, oui. Ce sont tous de merveilleux comédiens.

Il savait bien que ce que disaient les colocataires devant ses soeurs étaient bien loin de leurs pensées.
Un peu plus loin, Azerwen s'était remise à faire la planche, en gardant un oeil sur son frère. Elle avait beau savoir qu'il pouvait se défendre, elle se disait qu'on ne sait jamais.