La maladresse mène à tout [PV Snny - terminé]

Elle sourit et le regarda à son tour avant de se lever précipitemment, murmurant un : " Je reviens. "
Elle alla se mettre derriere un arbre,et se laissant glisser jusqu'a toucher le sol s'eraflant le dos avec l'ecorce. Son souffle sacadait et elle cherchait son air. Ça lui arrivait souvent, comme si on lui coupait le souffle, et qu'elle se voyait déperir. Elle appuya sa tete contre l'arbre, essayant de respirer désésperemment.

Caleb se leva à sa suite et la regarda, inquiet.

- Annelyse ? Qu'est ce qui t'arrive ...?

Il lui tapa doucement dans le dos, il avait l'impression qu'elle s'étouffait.

Elle reprit un peu son souffle et le regarda avec les yeux qui brillaient :
" Ca m'arrive souvent, mais ça passe. "

Elle même ne savait pas pourquoi elle était par moment en manque d'air. Elle passa sa main dans son dos et la regarda. Il y avait un peu de sang :
" Je me suis fait mal. "

Caleb la regardait, ne sachant pas vraiment quoi faire. C'est qu'il n'avait pas encore pris l'habitude de voir d'autres gens qu'il appréciait, et donc de devoir se soucier des autres. Ca revenait vite, mais il ne savait jamais très bien quelle attitude adopter.

- Il faut désinfecter ça ....

Elle se releva avec un petit sourire :
" Mais non, je ferais ça en rentrant. "
Elle se pencha vers l'eau, en mit un peu dans le creux de sa main et en fit glisser dans son dos, enlevant le sang qui coulait.

Caleb baissa légèrement la tête.

- D'accord.

Il s'en voulait un peu. L'eau, il n'y avait pas pensé. Savoir ce qu'il fallait faire pour les autres lui paraissait dur.

" C'est gentil d'etre venu m'aider Caleb. "

Elle déposa un baiser sur sa joue du jeune homme avec un sourire adorable. Elle ne s'attendait meme pas a ce qu'il vienne la voir.

- Je n'ai rien fait Annelyse ....

D'aileurs, il s'en voulait un peu. Il ne savait jamais comment réagir.

" Si. Le fait que tu m'ai tapé dans le dos, ca a aidé. Je n'aurais pas pu le faire moi même. "

Elle le prit par la main et alla s'assoir près de l'eau, jouant avec un brin d'herbe.

Caleb, surpris, la suivit sans broncher. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il avait fait d'utile, il avait plutôt du lui faire mal. Il regarda l'herbe en murmurant.

- Si tu le dis ...

" Bien sûr que je le dis. "

Elle sourit adorablement, passant quelques mèches de cheveux derrière son oreille. Elle regarda la surface du l'eau, mais sans vraiment la regarder.

Caleb tourna sa tête pour la regarder dans les yeux. Son regard était absent, il n'était pas habitué à ce genre d'expressions.

- ça va Annelyse ...?

" Oui, ca va.. j'etais ailleurs. "
Elle plongea son regard dans celui de Caleb avec un sourire doux. Ce vrai sourire qui ètait si rare.

- Tu es jolie quand tu souris en vrai.

Caleb détectait bien le vrai du faux. Il sourit, un peu rassuré qu'elle lui assure qu'elle allait bien. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'"ailleurs".

La jeune femme piqua un fard. Elle, elle ne se trouvait pas 'jolie', elle se trouvait banale et moche. Elle caressa l'herbe de la main avec un regard d'enfant :
" Ah.."
Que répondres en meme temps ? Elle n'arriverait pas à prononcer un 'merci' et un 'non' laisserait penser qu'elle avait besoin de compliments.

Caleb rit avant de se relever.

- Désolé. Je ne voulais pas te gêner.

Il inclina la tête et fit craquer son cou à droite et à gauche en fermant les yeux, un réflexe qu'il avait dés qu'il se levait, n'importe où.

" Ce n'est rien. "
De toute facon, elle ne le croyait pas. Elle, elle était persuadée du.contraire et peu importe ce qu'il dirait. Elle se releva a son tour et enleva les poussieres de son maillot de bain. Elle prit un petit ruban qui trainaient autour de son poignet et le laissa glisser entre ses doigts, vieux reflexe qui la calmait.

Il sentait qu'elle était nerveuse. Il avait dit ou fait quelque chose de mal ? Décidément, le vrai monde, il valait mieux s'y remettre doucement, lui il n'y comprenait rien.

- Tu es sure que ça va ...?

" Je pense a plein de trucs, et ça me stresse. "

Elle le regarda longuement avant de tourner la tête et d'avancer un peu. Malgré son regard fixé sur le sol,elle se prit le pied dans une racine et manqua de tomber. Elle poussa un long soupir et continua a marcha. Elle s'asseya près de son sac et fouinant quelques secondes, elle en sortit une boite rosée qu'elle ouvrit :
" Tu veux un cookie ? "

- Oui, j'en veux bien un ...

Il s'assit à côté d'elle en lui souriant, sans vraiment la quitter du regard, avant de prendre un cookie dans la boîte et de le regarder quelques instants.

Elle posa la boite entre eux deux, elle sourit puis s'allongea sur le ventre, faisant battre ses jambes dans le vide. Elle continuait de penser : ça lui arrivait bien trop souvent, elle se torturait l'esprit en pensant à deux choses futiles et qui ne lui serraient d'aucune utilité. Finalement, elle plongea son regard dans celui de Caleb.

Caleb s'allongea sur le dos près d'elle en regardant le ciel. Ses yeux étaient bizarres et représentaient un inconvénient pour lui, mais ils avaient des bons côtés. Par exemple, il pouvait regarder le soleil en face pendant longtemps, sans jamais être ébloui ou avoir sa vue entachée.

Elle s'approcha de lui et mit sa tête sur son torse, puis, elle se mit à fixer les nuages en mangeant son cookie. Elle était en train de s'imaginer des formes plus ou moins étranges, et se mit à rire légèrement. De toute façon, elle riait de tout et de rien.

Le coeur de Caleb se mit à battre un peu plus fort quand elle posa sa tête sur lui. Il sourit, s'empêchant de rougir en se concentrant sur des formes dans les nuages, qu'il n'arrivait jamais à retrouver deux fois.

Sentant sa gêne, elle se remit à sa place de départ, lançant un sourire d'éxcuses au jeune homme :

" Désolée, je n'aime pas te mettre mal à l'aise. "

Finalement, elle opta pour une position tailleur et fixa le ciel.

- Tu ne me mets pas mal à l'aise ....

Il rougit un peu, il ne le faisait pas souvent mais ça le rendait vraiment adorable. Il détestait qu'on remarque ses émotions et c'était quasiment impossible, mais la jeune fille avait du remarquer les battements de son coeur. ça il ne pouvait pas le contrôler ... Il se rassura en se disant qu'il apprendrait à le faire plus tard.

" Ton coeur, il a été plus vite. "

Elle sourit légèrement en disant çela, en plus, elle se sentait vraiment très bête. Finalement, elle baissa la tête et décida d'arrêter de l'approcher autant.

- C'est pas que je suis mal à l'aise.

Il n'était pas expert en biologie, donc il ne savait pas scientifiquement ce qui expliquait ça. Mais il aimait bien être avec elle, c'est qu'il n'était pas mal à l'aise.

" Si tu le dis. "

Un sourire vint se planter sur ses lèvres, ce n'était pas le vrai sourire qu'elle avait pu lui donner tout à l'heure, c'était juste ce sourire de façade qui l'empêchait de montrer à quel point elle se sentait nulle, en vrai.

Il la prit contre lui, sa tête contre son torse qui lui permettait encore d'entendre son coeur.

- Tu me gênes pas du tout.

Il n'aimait pas trop ce sourire, faux, il savait les reconnaître.

Elle se laissa faire, mais elle était incapable de se sentir mieux. Elle se sentait tout le temps nulle, surout avec lui. Elle baissa le regard. Et regarda la bras du jeune homme.

Caleb la lâcha doucement, un sourire triste aux lèvres avant de se lever. Elle ne se sentait pas bien avec lui, quoi qu'il fasse.

Elle se releva aussi, ce sourire, elle ne l'avait jamais vu et elle ne voulait plus jamais le voir. Elle le prit par la main avec un sourire gêné. Il fallait qu'elle lui dise, ça irait mieux après. Elle fixa ses pieds :

" C'est pas de ta faute si je vais pas bien.Tu sais pourquoi je me sens pas bien ? ... Parce que j'ai tué quelqu'un."

Une larme roula sur sa joue, elle gardait la tête baissée, y'avait vraiment pas de quoi être fière.

- Mais ce n'est rien ...

Il se dit que ça ne changeait rien au fait qu'elle n'était pas bien avec lui. Lui, il avait tué pleins de gens, et c'est pas pour ça qu'il tirait une tête pareille.

" Mais si c'est quelque chose, ça n'a rien a voir avec toi et je te fais tout payer ! "

Elle lui tourna le dos et s'assit, laissant les larmes couleur sur ses joues. Puis, si il ne comprenait pas, tant pis, il arrivait peut être à gerer facilement ses émotions mais pas elle, et cette mort, elle l'avait toujours et encore sur la conscience.

- Tout le monde a fait quelque chose de mal. C'est ce qui fait une vie.

Il la regarda sans s'asseoir. Pour le coup, il ne savait pas comment arranger les choses. Cette culpabilité là, il ne la connaissait pas trop et il avait du mal à l'imaginer.