Escapade artistique [Pv Satoko <3] -terminé-

Caleb lui sourit, content d'être indétectable. Il n'aimait pas trop l'accent qu'avaient les allemands quand ils parlaient d'autres langues, alors il était content de ne pas l'avoir.

- L'allemand. On dirait pas, hein ? 

De toute façon, il avait parlé plus longtemps anglais qu'allemand, dans sa vie. Et l'anglais avait été appris totalement sur le tas, juste pour communiquer avec celui qui lui avait tout appris.

Sunny le regarda sans pour autant lui rendre son sourire. Elle aurait put lui sourire pourtant, mais si elle faisait tomber le masque alors elle devait être elle même, et actuellement, elle n'avait pas envie de sourire. C'était plutôt rare d'obtenir un sourire de la jeune femme, d'ailleurs. A ce moment précis, elle était plutôt étonnée de savoir que Caleb était allemand. Jamais elle ne l'aurait supposé. Elle hocha la tête et répondit :

" Non, j'avoue que je ne m'en serai jamais doutée. "

Finalement, un petit sourire étira ses lèvres et elle ferma les yeux. Elle avait envie de bouger, de faire des bonds, de s'épuiser : elle détestait rester statique. Mais, d'un autre côté, elle était à l'aise, là, et puis, elle ne lui faisait pas vraiment un câlin, donc ça lui suffisait.

Caleb lui sourit de nouveau et continua : 

- C'est parce que j'ai plus parlé anglais, dans ma vie. Je ne parle allemand qu'avec mes soeurs maintenant. Je ne retournerais jamais en Allemagne, c'est un pays abominable ! 

Il en avait gardé un très mauvais souvenir. Il y avait passé ses 8 premières années : 6 en compagnie de ses soeurs, avec ses horribles parents, et 2 à vagabonder et à commencer l'arnaque. Ce n'est qu'alors qu'il avait été repéré par son mentor et qu'il avait quitté le pays, en souhaitant ne jamais y revenir.

Sunny regardait Caleb dans les yeux. Elle avait rarement entendu une personne se plaindre de son pays natal : Ethan aimait l'Ecosse et regrettait amèrement ses paysages sauvages, et Gaëlle affectionnait particulierement les Etats Unis seulement si on ne lui parlait pas de Los Angeles. Caleb lui, n'aimait pas l'Allemagne. Elle le regarda un petit moment, sans se forcer à sourire puis demanda :

"Pourquoi tu dis ça ?"

Elle savait que c'était un peu risqué de poser cette question, elle était peut être un peu trop personnelle.

Caleb sourit un peu et la regarda dans les yeux. Il ne savait pas pourquoi, mais il n'avait pas envie de se dérober, cette fois. Pourtant, il ne parlait jamais de son passé, parce qu'il craignait que les autres pensent qu'il se lamentait. Avec la même voix que s'il faisait la narration d'un documentaire animalier, il déclara : 

- Mes souvenirs en Allemagne ne sont pas géniaux. J'y ai vécu 8 ans : 6 avec mes soeurs et nos parents violents et stupides, et 2 en gamin des rues sans garantie de survie. Je peux te dire qu'en Allemagne, les rues n'ont aucune pitié, de même que les gens. Ce n'est peut être que mon avis, mais ce pays est abominable.  

Il souriait toujours. Il s'en était remis, de tout ça. Il ne s’apitoyait pas sur son sort ; il y avait du bon et du mauvais dans chaque situation, il le savait et l'avait toujours sur, ou presque. Donc, il n'était pas gêné de parler de son passé à la jeune fille. De plus, il avait l'intuition qu'elle n'avait pas eu non plus une vie rose à paillettes.

Sunny écouta attentivement le court récit de Caleb. Elle n'avait pas pitié de lui. La rue lui avait apprit que peut importe les histoires des autres, il ne fallait pas avoir pitié d'eux, car on avait jamais eu pitié d'elle. Elle lui sourit simplement sans le quitter du regard :

"Les rues et les passants cruels ne sont pas propres à l'Allemagne, tu sais. Mais je comprends que tu detestes ce pays.."

Elle se demanda si il voulait un calin, mais elle se ravisa.

Il sourit. Il aimait bien ces réactions, il détestait cette étincelle de pitié qu'il avait souvent lu dans les regards. 

- Je sais. Mais je ne peux plus supporter l'Allemagne quand même. 

Certes il avait accepté son passé, mais il n'était pas prêt à y retourner. Il n'était pas passé au dessus de ça, pas totalement. Même s'il était fort, il y avait une limite.

Elle fut heureuse de le voir sourire. Doucement, presque timidement, elle posa sa main sur celle de Caleb et la pressa quelques secondes avant de la relâcher. Elle était simplement affectueuse, du moins, à sa manière. Elle répondit sur un ton neutre, ne laissant jamais ses émotions prendre le dessus. :

"C'est tout à fait compréhensible."

Elle le comprenait mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait le plaindre. De toute façon il avait l'air de ne pas en avoir envie.

Caleb sourit, la regardant dans les yeux. 

- Tu es gentille. Tu as du avoir ton lot de problèmes aussi ~ 

Il savait que les gens qui avaient eu une superbe vie ne réagissaient pas ainsi, comme il aimait. Elle était mignonne comme ça, c'était rare qu'elle soit affectueuse comme ça apparemment, à part au moment où elle était dans ses bras.

Sunny sourit un instant en soutenant son regard. Oui, elle avait eut un lot de problèmes, elle en avait plus vraiment maintenant, mais son passé était plutôt.. douloureux. Elle ne se sentait pas triste quand elle en parlait, mais elle avait ressenti beaucoup de peine, très longtemps. 

"En effet. Comme un bon nombre de personnes, je suppose. Enfin, ce n'est pas bien grave. "

Elle regarda le ciel, la couleur de ses iris se mélangeant à la couleur de celui-ci et poussa un petit soupir.

- C'est sur. Le présent compte bien plus que tout ça. 

Il sourit en la regardant. Elle avait l'air bien moins en phase avec son passé que lui l'était. ça devait encore la préoccuper. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait rien y faire, alors ça ne le regardait pas. Il se contenta de poser sa main sur celle de la jeune fille, comme elle l'avait fait un instant auparavant.

Sunny observa la main de Caleb sur la sienne et sourit, attendrie. Il avait eu le geste qu'il fallait et ne lui avait pas posé de questions sur son passé alorstout allait plutôt très bien. Elle hocha vivementla tête et se redressa avant de s'étirer, comme si elle était couchée depuis des heures. Rester trop longtemps sans rien faire était mauvais pour elle. Elle déclara :

"Je suis contente qur nous nous soyions rencontrés, Caleb. Tu es vraiment mieux que les autres. " 

Elle inclina la tête, faisant tomber ses cheveux ébène sur son visage de porcelaine.

Caleb sourit, flatté. Il acceptait à moitié le compliment, parce que c'était sa nouvelle résolution, mais bon, elle exagérait quand même. 

- Moi aussi je suis très content. Et je ne suis pas vraiment mieux, je suis peut être différent. 

Après tout, il n'y avait pas de gens "mieux", selon lui, tout était une question de point de vue. Mais elle était quand même vraiment adorable au naturel et adorable de dire ça.

Sunny eut un sourire en coin et baissa le regard sur lui après avoir arrangé ses cheveux d'un geste souple de la main. Elle déclara :

"Crois moi, j'ai une bonne raison de te qualifier de mieux. Il ne s'agit pas d'un mot mal choisi, môsieur."

Elle lui fit un petit clin d'oeil sans rien ajouter de supplémentaire puis elle se releva en regardant autour d'elle, sereine.

Il la regarda et choisit de ne pas la contredire. Il passa ses bras derrière sa nuque et déclara, avec un petit sourire. 

- D'accord, alors j'accepte, même si je ne connais pas cette bonne raison. C'est gentil de dire ça, miss. 

Après tout, un compliment était bon à prendre, d'autant qu'elle ne devait pas en idre beaucoup.

Sunny sourit légèrement, l'air de dire "Il n'y a pas de quoi." puis reprit une façade parfaitement neutre. Elle aimait complimenter les personnes qui le méritaient : pas celles qui se rabaissaient, ni celles qui se vantaient ; elle ne les aimait pas vraiment. Ses compliments étaient donc rares et précieux et Caleb n'était pas près d'en ravoir un de si tôt. Elle lui fit signe de se lever et demanda doucement :

"Tu viens te balader avec moi ou tu preferes rester là pour sécher, dormir, et t'enraciner ? "

Après tout, elle ne le.forcerait pas, même si elle lui avait fait un signe. Libre à lui de s'executer ou non.

Caleb sourit en réfléchissant. Après un instant, il déclara en se levant lentement : 

- Pour ma part ... Je vais rejoindre une ville, n'importe laquelle, et jouer aux cartes avec des amis. 

Se balader, c'était bien, mais il s'éloignait de plus en plus et il avait besoin de jouer. Enfin, s'il ne trouvait pas de quoi se faire une partie de black jack ou de poker, il arnaquerait des idiots. ça, ça l'amusait toujours.

Sunny comprit que Caleb voulait s'en aller ; dans le fond, ça ne l'étonnait pas, elle savait qu'il ne la supporterai pas longtemps. Elle haussa les épaules et répondit rapidement :

"Comme tu voudras."

Elle le regarda quelques secondes et se retourna, se dirigeant vers une petite pente afin de remonter vers la colline fleurie et pour ramener Caleb en ville.

Caleb la suivit, supposant qu'elle le ramenait un peu en ville. Avec un petit sourire, il déclara : 

- Ce n'est pas que je veux pas être avec toi, mais je suis en manque de jeu. Je ne suis rien de plus qu'un drogué, tu sais. 

De mémoire, il aurait dit que c'était la seule personne à laquelle il l'avait dit aussi franchement. Certes il avait abordé le sujet avec Annelyse, mais pas aussi directement. Il voulait être honnête avec elle, pour une raison qu'il ignorait. C'est juste qu'il ne voulait pas qu'elle se méprenne, ou qu'elle pense qu'il en avait assez, car ce n'était pas le cas. C'était juste qu'il savait que dans quelques minutes, il se mettrait à trembler.

Sunny longa le muret en direction du petit sentier qui les avait amenés jusque là. Elle se dit que de toute façon, elle pouvait toujours rentrer chez elle, et que Caleb faisait ce qu'il avait à faire. La declaration de celui ci la foça à se retourner, elle l'observa de son regard glacé puis lui lança :

"Bon. dans ce cas, on se dépêche."

Après tout, si c'était ça, sa vie, elle ne pouvait pas le juger. C'était lui qui avait choisi de vivre ainsi, d'aimer le jeu à ce point. Et puis, elle n'avait pas envie de le.juger.

Caleb sourit, et même si son sourire avait l'air parfaitement sincère, il ne l'était pas. Il ne savait quoi à quoi il s'attendait, mais pas à ça, et cette réaction ne lui plaisait pas forcément. 

- Pas la peine. Je ne vais pas t'assassiner parce que j'ai envie de jouer ~ 

Il la suivit, les mains dans les poches. Il ne savait pas quoi lui dire d'autre, de toute façon.

Sunny l'observa par dessus son épaule, elle savait qu'il avait remit sa facade complètement fausse, elle se demandait si il avait été sincère, une fois. Au fond d'elle, elle se sentait affreusement triste mais elle ne le montra. Elle se contenta de lancer :

"Arrête de te ficher de moi. Je n'ai jamais dit ça. C'es toi qui m'a clairement fait comprendre que tu voulais t'en aller non ? Alors voilà, je te ramène et je me tire."

Elle regarda à nouveau son chemin et s'engouffra dans le sentier sombre.

Caleb s'arrêta une minute, pour réfléchir. Il s'en voulait. Il avait recommencé à être faux, pourtant il avait fait de gros efforts auparavant. Il ne savait plus comment s'excuser. 

- Je ne veux pas partir, je veux passer du temps avec toi ! J'en ai pas l'occasion, c'est tout ... 

Il détourna le regard, ne cherchant pas à cacher sa gêne. Il ne voulait pas lui dire, mais il l'avait fait quand même, au moins elle savait ce qu'il ressentait, au moins un peu. De toute façon, elle s'en fichait.

Les paroles de Caleb forcèrent Sunny à s'arrêter. Normalement, elle aurait fuit, parce que ce genre de paroles venues d'un homme n'étaient jamais sincères. Cette fois ci, cependant, elle avait envie de croire que quelqu'un la trouvait assez interéssante pour vouloir passer du temps en sa compagnie. Elle s'avança un peu, sortant du sentier sombre juste assez pour qu'il la voit, elle déclara calmement :

"Trouve la, l'occasion."

Elle ne bougea pas et ne cessa pas non plus de le fixer.

Caleb la regarda longuement, serrant les poings dans  ses poches. Ses mains tremblaient, mais Sunny ne pouvait pas le voir. C'était tant mieux. Après tout, il avait joué avec le feu ; ça faisait au moins 3 jours qu'il n'avait pas vraiment joué. C'était son maximum, pour tenir, il avait besoin d'aller jouer, au moins pour arrêter son début de crise. De toute façon, il allait retourner aux Etats-Unis, pour passer au moins une journée et une nuit à Las Vegas, parce qu'il devenait de plus en plus rouillé. S'il n'avait rien d'autre à faire, il y passerait même plus de temps, mais il voulait se promener aussi. 

- Et comment ...? 

Il aurait bien voulu y aller avec Annelyse et Sunny. Mais il n'aurait jamais osé demander.

Sunny s'appuya contre un tronc d'arbre qui grinça sous son poids. Elle l'observa, longuement, silencieuse. Seul sa respiration lente troublait le silence autour d'elle. Elle ne savait pas trop quoi lui rèpondre, après tout, d'ordinaire les hommes se débrouillaient et faisaient des pieds et des mains pour avoir une occasion de passer du temps avec elle. Elle soupira en fronçant les sourcils et répondit doucement :

"Je ne sais pas.. invite moi, viens me voir quand tu as du temps, prends de mes nouvelles.. Je sais pas. "

Elle secoua la tête, perdue.

Caleb ferma les yeux un instant, se demandant s'il allait lui proposer. Finalement, il la regarda dans les yeux, en se disant qu'il ne fallait pas être lâche. 

- Je t'invite à aller avec moi, et j'aimerais proposer à Annelyse aussi, aux Etats-Unis pour une semaine. ça t'irait ? 

De toute façon, il pourrait rester avec les deux jeunes filles, à part en milieu de semaine où il irait à Las Vegas. Il ne savait pas si Sunny allait accepter, ni même Annelyse.

Un éclair de surprise traversa le regard de Sunny quelques instants puis elle se ressaisit et se contenta de sourire légèrement. Ses amants pouvaient bien l'attendre une semaine, ils ne lui en voudraient pas. Pour le problème "Annelyse", elle se dit que si elle arrivait à se tenir loin de la petit blonde, tout irait bien dans les meilleurs des mondes. Elle repondit :

"C'est d'accord. Annelyse sera contente de te revoir."

Elle avait tellement entendu parler de lui..

Caleb sourit, sincèrement cette fois, même si la différence était totalement imperceptible. Il était vraiment content ; il supposait que les deux jeunes filles s'entendaient bien. Par contre, il avait peur que Sunny ne le regarde pas pareil, étant donné qu'il agissait différemment avec Annelyse, il était beaucoup plus affectueux. Il avait trois jours pour se concocter un comportement entre les deux. 

- Tu penses ? Même si c'est à peine dans trois jours ?

Sunny connaissait déjà la façon dont Caleb se comportait avec l'attachante petite blonde, timide et sincère, presque toujours joyeuse. Elle avait entendu des disours à ne plus en finir sur un certain Caleb, et il s'agissait donc de lui. Quand il était avec Annelyse, il était apparemment beaucoup plus affectueux. Sunny s'en fichait, elle se disait qu'elle n'aimait pas les câlins et ça allait. Elle hocha la tête pour appuyer ses dires :

"Mais oui, ne t'en fait pas. Rien ne nous retient ici de toute façon."

Il lui offrit un grand sourire avant de répondre, tout content : 

- C'est tant mieux alors. J'ai vraiment hâte, c'est génial d'y aller avec deux amies ! 

Il considérait aussi Sunny comme son amie, même si par moment elle lui tapait sur le système, mais c'était réciproque et c'était du au fait qu'ils se ressemblaient trop. Il écarta une mèche grise de son front, parce qu'elle lui tombait sur les yeux et le gênait, mais ce geste révéla le fait que ses mains tremblaient, et de plus en plus visiblement. Il la remit dans sa poche, essayant de contrôler les tremblements.

Sunny sourit, contente de le voir sourire de cette façon, et ravie qu'il la considère comme une amie. Elle n'était pas habituée à avoir des amis du sexe opposé, mais elle n'était pas habituée à en avoir tout court, en fait. Comme elle n'était pas si loin de lui, elle vit qu'il tremblait, et pas qu'un peu, alors, elle se redressa et déclara :

"Je pense qu'on devrait y aller maintenant."

Elle lui jeta un dernier regard avant de s'engouffrer de nouveau dans le sentier. Elle n'avait pas peur, parce que ce n'était pas le genre d'addiction qui nécessitait de se piquer ou autre, mais elle préférait se dépêcher pour qu'il n'ai pas à attendre trop longtemps.

Il la suivit, presque vexé qu'elle aie remarqué son tremblement. Non, plutôt honteux que vexé. Il s'en voulait d'être comme ça, à moitié fou, accro à l'excès. Il avait déjà été au bout d'une crise de manque, au moment où il n'acceptait pas encore sa condition, et ce n'était pas beau à voir. Il avait passé deux jours à ne rien pouvoir faire, juste occupé à se balancer légèrement d'avant en arrière, recroquevillé au sol. Il n'était plus capable de rien faire. 

- Merci, tu es gentille.

Elle étouffa un rire quand il dit d'elle qu'elle était gentille. Il avait tort, elle ne l'était pas. C'était une profiteuse, cruelle et froide, une fille de la rue que les hivers glacés avaient forgé, la rendant aussi forte et aussi insensible qu'un rocher. Pourtant, avec lui, il lui arrivait par moment de se montrer sincère, presque douce et docile, chose qui n'arrivait jamais. En sautant par dessus une branche, elle répondit simplement :

" Ce n'est pas de la gentillesse, je veux juste prendre soin de toi. "

Bientôt, elle aperçut la lumière au bout du sentier, elle savait très bien qu'ils n'étaient plus très loin de la ville. Elle se sentait un peu triste, mais pas suffisamment pour que son coeur se serre : elle savait qu'elle allait le revoir.

Caleb sourit, un peu touché.

- C'est encore plus gentil. 

Il se rendit compte qu'ils n'étaient pas loin de la ville. Il saurait sûrement retrouver le bar où il jouait au poker parfois. Il avait hâte que tout ça s'arrête, il pourrait alors préparer ses affaires pour partir. Il espérait que tout se passerait bien avec les deux jeunes filles, il ferait tout pour.

Sunny sourit, sachant que Caleb ne le verrait pas, puisqu'il était derrière elle. Elle aperçut la pharmacie dans laquelle il avait acheté de quoi la soigner et décida que leur chemins se sépareraient ici. Elle voulait rentrer chez elle maintenant, car avec la rencontre de ce jeune homme, ça lui faisait beaucoup d'éléments nouveaux à assimiler. Elle s'arrêta et observa le jeune homme avant de dire :

" Je vais te laisser là, je pense que tu n'as plus besoin de moi maintenant que tu es en ville. "

Et puis, elle devait annoncer à Annelyse que Caleb l'invitait en voyage, et, à coup sûr, elle ferait des bonds dans tout le manoir, ce qui irriterait encore plus la belle brune.