Baignade sans sel ~ [Pv Sunny ♥ ] [AHAH - terminé]

Kronos s'assit également à table. Durendal sourit, regardant aussi du coin de l'oeil ce que la jeune fille avait acheté.

- Avec quoi tu achètes tout ça, alors ? 

Kronos aurait préféré qu'elle n'apprenne pas l'existence de l'argent ; ça lui aurait coûté beaucoup moins cher. Mais il n'allait pas dire à Annelyse de se taire, ça aurait été impoli. Kronos regardait Gaëlle, se demandant un peu ce qu'il devait faire. Durendal, assise sur sa chaise, commençait à s'impatienter. Elle avait faim.

lMême si Annelyse venait du 18ème siècle, l'argent était un sujet qu'elle connaissait bien.. et qui était très vieux. Elle sourit avec douceur et expliqua :

"Avec l'argent que je gagne en travaillant."

Tandis que Annelyse papotait, Gaëlle s'occupa de Kronos et posa sa main sur son genoux en lui souriant avant de faire signe à un serveur qui la lorgnait depuis quelques temps. En lui lançant un regard noir, elle s'adressa à ses amis :

"Alors, que voulez vous ? "

Durendal sourit en regardant Kronos. Elle lui en prendrait, de l'argent. Etant donné qu'on pouvait dire qu'elle travaillait pour lui, il lui devait bien ça. Elle afficha un grand sourire d'enfant gourmande à la question de Gaëlle : 

- Steak frites ! 

Kronos leva les yeux au ciel sans pouvoir réprimer un sourire. Puis il regarda Gaëlle dans les yeux, comme à chaque fois qu'il lui parlait. 

- Une salade césar pour moi, s'il y a. C'est moi qui invite. 

Il eut un sourire amusé en se disant qu'au temps de César, on ne mangeait pas de ces salades.

Gaëlle hocha la tête et verifia que le serveur prenait  des notes avant de se tourner vers Annelyse. Celle civenait tout juste de refermer la carte dans un claquement sec et tourna son regard saphir vers le serveur :

"Je prendrais la même chose que le monsieur."

Elle eut un petit sourire. Gaëlle regarda son amie, un peu étonnée de son appétit d'oiseau mais se contenta de se dire qu'elle lui poserait la question un peu plus tard. Elle annonça :

"Je prendrais un steack-frites moi aussi"

Elle posa son regard sur Durendal et lui fit un clin d'oeil. Puis, elle regarda Kronos et posa sa tête contre son épaule  avant de dire :

"Tu n'es pas obligé de payer, hein."

Kronos la regarda avec un sourire tendre. 

- Je peux bien offrir un repas à ma petite amie. 

En effet, il avait les moyens. Il avait amassé tant de reliques au cours de sa vie, et elles étaient si bien conservées ... Une pièce de sa collection valait des millions aux enchères, et il en avait des tonnes. Lorsqu'il avait moins de quelques millions à disposition, il vendait quelques bibelots. En effet, il pouvait bien se permettre de payer un repas à ses amis. 
Il passa sa main dans les cheveux de Gaëlle, tendrement. 
Durendal regardait Annelyse, curieuse : 

- Tu travailles où ?

Gaëlle se sentit rougir. Son copain était vraiment parfait. Elle lui glissa à l'oreille. 

"Tu es parfaitement imparfai, tu le sais ?"

Elle glissa sa main dans la sienne. Annelyse, elle, qui sirotait une limonade commandée en attendant que Gaëlle arrive, sourit à la question de Durendal. Elle avait un travail assez hors du commun, et n'avait pas pour habitude de le raconter. Elle se contenta de ne dire qu'un semi-mensonge :

"Je suis dans l'organisation de soirées mondaines."

Depuis qu'elle sortait avec Douglas, elle avait arretée de draguer tout et n'importe quoi.

Kronos sourit à Gaëlle. Il avait envie de l'embrasser, mais il se dit que ça ne se faisait pas, alors il se contenta de prendre discrètement sa main. Il observait Annelyse ; il doutait que Durendal trouve longtemps quoi lui dire. Elles n'avaient rien en commun. La jeune fille avait de toute manière du mal à se faire des amies féminines. 
Durendal réfléchit, et demanda au bout d'un instant : 

- Tu n'es pas l'amie de Caleb ? 

Kronos réfléchit à ce qu'elle venait de dire. En effet, il avait déjà entendu le prénom de la jeune fille assise à sa table dans une conversation des triplés. Il n'avait pas prêté plus d'attention que ça ; quand ils parlaient entre eux, c'était en allemand et même si Kronos maîtrisait la langue, ils parlaient trop vite pour lui. Durendal, en revanche, se souvenait de tout ce qu'elle entendait, sans exception.

Gaëlle serra la main de son petit ami.Les plats furent apportés par le même serveur qui ne cacha pas sa haine pour Kronos. Une fois qu'il fut partit, Annelyse se permit de répondre à Durendal.

"Oui, comment le sais tu ? "

Elle était un peu étonnée car elle ne pensait pas que Caleb soit du genre à parler de ses amis. Même si c'était elle. Gaëlle coupa court à ses pensées en lançant sur un ton joyeux :

"Bon appétit mes petits !"

Durendal afficha un sourire de gamine et dévora des yeux son steak quand il arriva. Elle ne le commença pas avant d'avoir répondu à la question : 

- Caleb a parlé de toi avec ses soeurs. Ils parlent de tout. Et moi, je les espionne parce que c'est une bonne façon de parfaire l'allemand. 

Elle aussi souhaita bon appétit aux autres, avant d'attaquer sa viande comme une carnivore. 
Kronos tourna la tête vers Gaëlle et lui sourit : 

- Merci, toi aussi. 

Il regarda longuement son assiette avant d'y toucher.

Annelyse commença à manger calmement et entre deux bouchées elle demanda :

"Et sinon, je peux te poser une question indicrète Kronos ? "

Gaëlle releva la tête et foudroya Annlyse du regard qui l'ignora royalement, trop occupée à regarder Kronos. 

"Annelyse.. laisse Kronos tranquille ou je vais m'énerver."

Elle fronca les soucils et entama son steack avec lenteur avant de se rendre compte que Kronos ne touchait pas à son assiette.

Kronos sourit et répondit sans aucune hésitation : 

- Bien sur que tu peux. Rien n'est vraiment indiscret. 

Il ne promettait pas de répondre honnêtement. En fait, Kronos était un roi du mensonge, mais il ne voulait pas trop le montrer à Gaëlle, et il ne lui mentirait pas. Alors selon la question d'Annelyse, il dirait la vérité autant que possible. Il regarda ensuite Gaëlle avec un sourire provocant en coin.

- Alors comme ça, une jolie princesse aussi douce que toi pourrait s'énerver ... Bon à savoir ~ 

Durendal ne put réprimer un sourire amusé en mangeant son steak.

Annelyse eut un sourire satisfait. En effet depuis que Kronos était arrivé, elle ressentait le même effet que quand elle avait vu Isaac. C'était assez inexplicable comme phénomène. En tout cas, soit son détecteur à immortels était rouillé, soit Kronos l'était vraiment. Elle lança cash :

"Tu es immortel pas vrai ? "

Gaëlle manqua de s'étouffer avec une frite et s'empressa de boire un verre d'eau. Elle manquait cruellement de tact. Elle répondit à Kronos en souriant :

" Pourquoi c'est bon à savoir ? "

Puis elle se tourna vers Annelyse les sourcils froncés:

"Un cours de bonnes manières ne te ferait pas de mal grosse fouine."

"Je te signale que je sais mettre un corset, marcheravec des livres sur la tête et connait l'utilité de chaque couvert existant, alors me casse pas les pieds."

Kronos prit d'abord soin de répondre à la question de Gaëlle. C'était selon lui la plus importante. 

- Juste parce que c'est bon à savoir. 

Puis il regarda Annelyse, un sourire amusé aux lèvres. 

- En effet. Une question se pose maintenant : comment peux tu bien le savoir ? 

Durendal fronçait un peu les sourcils, discrètement. Elle se posait la même question. Kronos lui était plus amusé que méfiant. Lorsque la jeune fille avait parlé de connaître l'utilité de chaque couvert, il s'était dit que lui avait assisté à leur création. Il baissa les yeux sur la salade, sans y toucher.

Gaëlle lui lança un regard appuyé qui voulait clairement dire "Fais attention sale gosse." puis elle sourit en continuant de manger. La question d'Annelyse avait lancé les regards étonnés et elle n'aimait pas ça. Annelyse, tout aussi amusée que lui répondit à sa question :

"Parce que je le suis aussi d'une certaine façon. Mais je me réincarne, moi. En tout cas, si je le sais, c'est qu'au fil des années je me suis rendue compte que les immortels degageaient quelque chose d'étrange. Je ne saurais expliquer ce phenomène."

Gaëlle tirait une moue boudeuse, elle se sentait un peu incomprise. Elle, elle était mortelle, orpheline,  américaine et ça s'arrêtait là. Sur un ton bougon elle lâcha :

"Mais moi je ne le suis pas et je pige que dalle à vos histoires."

Durendal sourit à Gaëlle, compréhensive ; à la base, elle ne l'était pas non plus, et elle avait eu du mal à s'y faire. Kronos caressait discrètement sa main, et il répondit à Annelyse avec un sourire toujours amusé. 

- Tu en as croisé beaucoup ? Je veux dire, de vrais immortels, pas des éternels. 

Il attachait beaucoup d'importance à la distinction entre les deux. D'abord, il avait sa fierté et n'aimait pas qu'on le mette dans le même panier que d'autres. Mais pour lui, la distinction était importante parce que les éternels étaient des chanceux ; ils pouvaient avoir une vie, à l'infini. Il savait mieux que quiconque que l'immortalité était un supplice, alors il pouvait au moins être différencié des autres. Durendal regarda Kronos dans les yeux, d'un air de reproches.

Gaëlle soupira et rendit son sourire à Durendal en se forcant un peu la main. Elle laissa Kronos lui caresser la main même si elle boudait un peu puis elle proposa à Durendal :

"Tu m'accompagnes chercher de quoi boire ? C'est pas que je fais la plante verte..mais presque. "

Annelyse elle, continuait de sourire en le regardant. Son arrogance ressortait pasr tous ses pores, mais elle trouvait ça plus amusant qu'énervant. 

" Eh bien à vrai dire.. non. Je n'ai pas beaucoup d'expérience encore. "

Elle croisa ses jambes et se laissa aller contre le dossier. Soudain, elle se tourna vers Gaëlle et lui demanda :

"Tu pourrais ramener un café pour moi ? "

"D'accord.."

Kronos se leva, souriant à Gaëlle. 

- Moi, je t'accompagne. 

Il l'entraîna par la main avec un sourire tendre, et quand ils furent un peu éloignés de la table, il l'embrassa avant de demander : 

- Dis moi princesse ... Je peux encore avoir une conversation avec quelqu'un sans que tu boudes, ou c'est devenu impossible ? 

Durendal, quant à elle, finissait ses frites. 

- Echcuse le, il est très orgueilleux.

Gaëlle ne cacha pas son étonnement et ne chercha pas à le repousser. Elle serra sa main dans la sienne.

"Je ne boude pas. Seulement je ne comprends pas votre conversation, c'est tout.. "

Elle l'embrassa à son tour, avec toute l'affection possible. Elle n'aimait pas être ignorée. Elle se posta ensuite au comptoir et attendit qu'onprenne sa commande, tout en attirant Kronos contre elle en lui souriant. De son coté Annelyse regardait Durendal en souriant :

"Ce n'est pas bien grave... Dis moi.. ils sont vraiment ensemble ?"

Kronos souriait, content qu'elle ne boude presque plus. Il s'était bien rattrapé de son petit écart, mais il devrait faire plus attention. Il l'embrassa longuement, profitant de la situation. 

Durendal haussa les épaules à la question de la jeune femme. 

- Apparemment. Kronos ne dit jamais des trucs pareils. Il a l'air sérieux. Pourquoi, il ne te parait pas assez bien ? 

C'était une réelle question, elle ne faisait aucun reproche à la jeune fille.

Gaëlle se laissa aller, sans le retenir. Elle finit par mettre fin au baiser et écarta ses lèvres des siennes et murmura en l'effleurant :

"Dis moi alors.. tu veux boire quoi étant donné que tu n'as rien mangé ? "

Elle glissa ses mains dans les poches arrières du pantalon du jeune homme en lui souriant de façon angélique.
Annelyse de son côté réflechissait à la question de Durendal. Après un bref instant de reflexion elle lacha :

"Je ne le connais pas alors je ne me permettrais pas de le juger. Mais j'espère qu'il ne la lachera pas aussi vite qu'il la prise... Tu en penses quoi ? "

Kronos sourit tendrement. 

- Je n'ai besoin ni de boire ni de manger tu sais. Leur salade avait l'air complètement pourrie. 

Il ne la quittait pas des yeux. 
Durendal resta pensive, avant de répondre : 

- Si elle n'est pas superficielle, il ne la lâchera pas. Il s'attache vite aux gens, mais il ne se détache pas de ceux qui l'intéressent.

Gaëlle fronça les sourcils. Pourquoi est ce qu'il ne mangeait pas ? Annelyse et Isaac mangeaient eux. Elle fit la moue :

"Si tu ne manges rien, je vais finir par etre plus grosse que toi."

Elle soutint son regard sans problème.
Annelyse regarda Durendal en.aquiscant :

"Je pense que c'est chez tout le monde pareil. On ne reste pas avec quelqu'un qui nous ennuie... Et toi, tu as un copain ?"

Après tout, elle était vraiment très jolie, et pleine d'entrain, surtout avec Kronos.

Kronos sourit et l'embrassa. 

- Aucune chance ma jolie. Je ne maigrirais pas sans manger, et je ne grossirais pas même si je mange toute la journée. Tout ça, ça n'a aucune influence sur moi. 

Il souriait, mais ça lui faisait bizarre de dire à haute voix cette chose qu'il savait depuis si longtemps. Quoi qu'il en soit, il ne laissait rien paraître. 

Durendal sourit très largement. 

- Bien sur que non. Je suis une meurtrière surentraînée, et tous les hommes sont des lâches. Je les fais tous fuir, donc. 

ça ne la dérangeait plus vraiment, elle s'y était faite. Elle avait Kronos et Ares, au moins, et ses capacités ne les effrayaient pas ; au contraire, ils s'en servaient parfois.

Gaëlle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la referma rapidement. Elle se contenta d'avoir l'air étonnée. Ça lui faisait bizarre de se dire que son copain était un immortel et qu'en plus il ne mangeait pas beaucoup. Elle lui sourit tendrement puis jetant un coup d'oeil autour d'elle, elle s'aperçut que beaucoup de femmes regardaient son copain. Elle fit la moue :

"Hm.. j'aime pas qu'on te regarde comme ca. "

Annelyse de son côté regardait Durendal en souriant elle aussi, nullement étonnée, même pas surprise. Elle se doutait bien qu'elle devait avoir un pouvoir elle aussi. 

"Oui, les hommes sont lâches. Mais tu trouveras bien quelqu'un, j'en suis sûre."

Elle lui sourit une nouvelle fois et changea de sujet :

"Tu es qui pour Kronos ?"

Kronos passa un bras autour de la taille de Gaëlle après avoir adressé un sourire arrogant à celles qui le regardaient. Il n'avait pas l'intention de se remettre à draguer : contrairement à ce qu'on pouvait penser, il était fidèle.

- Mais moi je n'ai d'yeux que pour toi, princesse.

Il avait dit ça avec un sourire sincère et tendre, de sorte qu'il était impossible de ne pas le croire.

Durendal réfléchit à la question en souriant.

- Je suis sa meilleure amie et son homme de main.

Il était vrai que ses capacites étaient souvent utilisées par les deux hommes, même si officiellement, elle n'aurait du servir qu'Arès. En réalité, Durendal n'avait aucun pouvoir. Elle avait juste été élevée dans un monastère qui formait des meurtriers dés lors qu'ils pouvaient marcher. Et elle faisait partie des meilleures.

Gaëlle se sentit rougir et ses yeux petillèrent de joie. Il était plus doux qu'elle ne l'aurait pensé. Elle se serra contre lui en souriant :

"Ca, c'est drolement mignon."

Après avoir déposé un baiser furtif sur ses lèvres elle fit volte face et se tourna vers le comptoir avant de demander deux cafés. Elle tourna la tête vers Kronos et demanda :

"Elle prend quoi Durendal ?"

De son côté Annelyse regardait Durendal sans cacher son admiration. Elle aurait aimé être forte elle aussi. Pas une meurtrière, juste savoir se défendre. Elle lui sourit :

"Je pense qu'il a de la chance de t'avoir. Tu m'a l'air vraiment gentille."

Kronos sourit franchement. Sa petite phrase avait eu l'effet escompté, au moins elle ne prêtait plus attention aux autres. Il était rare qu'il aille quelque part où personne ne le regardait, alors il avait intérêt à limiter la jalousie de Gaëlle ; même s'il était sincère et qu'il se fichait réellement des potiches qui le mataient. Il sourit quand elle lui posa la question :

- Elle se shoote aux boissons énergisantes à la pseudo framboise, tu sais ces trucs bleus étranges ? 

Il ne savait pas si la jeune fille voyait de quoi il parlait, mais il en repéra parmi les bouteilles dans un frigo derrière le comptoir et en commanda lui même.

Durendal sourit comme une enfant. Elle n'avait pas l'habitude aux compliments. Elle était plutôt habituée à l'amour vache et à ses nombreux surnoms tous plus flatteurs les uns que les autres, dont le préféré de Kronos, "vermine". 

- C'est toi qui es gentille. Tu pourras le redire à Kronos quand il sera revenu ~ ?

Elle avait un sourire amusé. Elle anticipait par avance sa réaction ; il allait rire, ou se moquer d'elle, ou être ironique. Elle pensait plutôt à la moquerie. Enfin, quoi qu'il en soit ça ne la dérangeait plus.

Gaëlle regarda Kronos comme si il venait de lui parler en chinois. Ce fut plus simple quand il commanda de lui même. Elle attendit que les cafés soient prêts et pendant son temps là elle cogita. Elle savait que Kronos aimait être regardé, mais elle, elle était du genre possessive. Elle avait un peu peur du déroulement de la chose. Elle paraissait un peu ailleurs. 

Annelyse elle, sourit avec douceur. Elle pencha la tête sur le côté, faisant danser son carré blond sur ses épaules. 

"Bien sûr. "

Quand les cafés furent prêts, Gaëlle porta le plateau jusqu'à la table des filles. Elle posa son plateau et tzndis sa boisson à Durendal puis son café à Annelyse avant de se servir elle même et de s'asseoir.

Kronos regardait Gaëlle en coin alors qu'elle était ailleurs. Il se doutait bien de ce qui l'effrayait, mais il se promit d'être impeccable autant que possible sur ce point. Il avait vraiment l'intention d'être sérieux. Il s'assit lui aussi à la table, regardant Durendal avec insistance, attendant sa réaction. Elle ne le fit pas attendre très longtemps : elle lui offrit un immense sourire et lança joyeusement : 

- Et tu te souviens même de ma drogue préférée ! L'homme parfait ~ 

Evidemment, c'était de l'ironie, mais cela fit quand même sourire Kronos, qui avait l'air plutôt perdu dans ses pensées, un peu moins souriant. Durendal fouilla dans sa poche et en ressortit un mars un peu écrasé, mais qui fit tout de suite réagir le jeune homme. Avec des yeux grands ouverts par la gourmandise, il prit le chocolat et le regarda longuement, comme s'il était trop précieux pour être mangé. C'était son pêché mignon, qu'il ne s'accordait pas souvent. Dés que Durendal voyait qu'il ne souriait plus beaucoup, elle lui en donnait un, même s'il était écrasé la plupart du temps.

Annelyse regardait la scène un peu amusée. Qui aurait pu croire que la simple vue d'un mars pouvait rendre quelqu'un aussi heureux. Elle se dit qu'après tout les petits plaisirs simples étaient sans doute les meilleurs. Elle se retint de dire que c'était mauvais pour la ligne et se contenta de siroter le liquide noir après y avoir plongé quatre sucres avec le plus grand soin. Gaëlle qui releva la tête de sa tasse demanda calmement à ses amis :

"Vous voulez faire quoi après ? "

Elle jeta un regard furtif à Kronos et sourit à Durendal et Annelyse avant de siroter de nouveau son café un peu trop chaud. 
Annelyse eut un grand sourire et claqua :

"Des robes !"

Kronos déballa le mars et le mangea pendant que Durendal sirotait tranquillement sa boisson énergisante. Quand il entendit la requête d'Annelyse, il avait fini son mars et il souriait. 

- Très bien, tu veux qu'on aille faire du shopping, donc ? 

Il était habitué, avec Durendal qui voulait toujours tout découvrir, il n'y avait plus aucune activité qui ne lui plaisait pas. Le shopping faisait partie de celles qui le laissaient indifférent ; ce n'était pas sa passion et il n'irait pas faire les boutiques seules, mais il n'y avait pas besoin de le traîner dans les magasins. Durendal sourit, enthousiaste. 

- Oh oui oui oui !

Annelyse regarda Kronos, un peu étonnée qu'il lui parle. Elle lui sourit simplement puis hocha la tête :

"Oui, même si je sais qu'actuellement Gaëlle desapprouve ma folie des vêtements. Dailleurs, tu devrais lui faire mettre des robes, tu serais ravi du résultats"

Meme si Gaëlle rechignait à l'idée de dépenser son argent de façon excessive, elle ne put reprimer le sourire qui étira ses lèvres :

"Alors là c'est hors de question."

 Annelyse sourit puis se leva, glissa ses tonnes de sacs sur ses petits bras menus et agrippant on ne sait comment celui de Durendal dans la lancee pour l'entrainer avec elle :

"Pendant qu'ils paient nous on y va !"

Un fin sourire étira les lèvres de Kronos. Dés que les deux jeunes filles furent parties, il regarda GaËlle, lui faisant les yeux doux : 

- J'aimerais tellement te voir en robe ... 

Son sourire, sa voix ... tout était innocent et tendre. Il paya largement le repas sans s'embêter à attendre la monnaie et prit la main de Gaëlle pour lentraîner avec lui. Il voulait vraiment la voir avec une robe.

Durendal était partie avec Annelyse, habituée à laisser payer Kronos et à partir devant. Elle regarda ses sacs. 

- Quand il nous aura rejoint, Kronos les portera. Il est fort et il a des grands bras, et puis il sert à ça aussi, en plus de payer et donner son avis !

Gaëlle fit la moue. Tour d'abord parce qu'il la faisait craquer, ensuite parce qu'il ne lui laissait pas vraiment le.choix. Elle entremêla ses doigts aux siens et souffla :

"A deux conditions : la première, que tu choisisse la.robe, la seconde, que tu m'accompagne dans la cabine."

Elle savait que ça ne le dérangera pas et après tout, il avait du voir un bon.nombre de filles en sous vêtements et maillots de bain. Elle lui sourit, taquine.
Annelyse se retourna juste le temps de voir ou en était ses amis puis s'engouffra dans la premiere boutique qui venait. Elle sourit à Durendal après avoir rit :

"Je pense qu'il portera les tiens et ceux de Gaëlle avant tout ! "

Kronos afficha un sourire encore plus angélique. Ces conditions lui convenaient parfaitement. Il l'embrassa tendrement et accéléra un peu le pas pour arriver au niveau des deux autres. 
Durendal regardait autour d'elle, ébahie comme à chaque fois qu'elle visitait un nouveau lieu. 

- Ouah ... Il y a beaucoup de vêtements ! Tu vas souvent dans des boutiques comme ça ? 

Kronos entra à leur suite dans la boutique, avec Gaëlle. Même s'il ne laissait rien paraître, il avait l'impression d'être un enfant dans un magasin de jouet. C'en était presque grisant.

Gaëlle rit et se laissa aller à ce baiser furtif avant d'accelerer le pas comme elle le pouvait vu qu'elle était bien plus petite que Kronos. Elle entra dans la boutique et ne se retint pas de sourire en voyant Annelyse papillonner d'allées en allées avec ferveur. 
Annelyse répondit à Durendal entre deux inspections de rayons :

"Oui.Pas toi ? "

Elle sortit un chemisier en soie qu'elle reposa avec une moue de dégoût et demanda à Durendal :

"C'est quoi ton style de vêtements à toi ? "